Le « plat le plus mortel du monde » fait plus de 200 morts chaque année – pourtant, près de 500 millions de personnes en mangent encore

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Les communautés qui cultivent et consomment du manioc depuis des générations ont mis en place des techniques traditionnelles pour éliminer les composés toxiques :

  1. Épluchage : La peau contient une grande partie des toxines. Il faut toujours la retirer.
  2. Trempage dans l’eau pendant 24 à 48 heures : Cela permet aux composés cyanogènes de se dissoudre et de s’éliminer partiellement.
  3. Broyage et pressage : En broyant puis pressant la racine, on réduit davantage la teneur en cyanure.
  4. Séchage au soleil : L’exposition prolongée à la chaleur et à l’air contribue à éliminer les résidus de cyanure.
  5. Cuisson prolongée (ébullition ou friture) : La chaleur détruit les dernières traces de toxines.

Il est essentiel de ne jamais consommer du manioc cru, même en petite quantité.


Le manioc : poison ou trésor ?

Tout dépend du contexte. Ce tubercule est à la fois un aliment salvateur dans certaines régions du monde et un danger potentiel lorsqu’on ignore ses propriétés toxiques. Son double visage en fait un cas unique dans le monde alimentaire.

Il est important de rappeler que des produits transformés à base de manioc, comme la farine ou le tapioca vendus dans le commerce, sont sûrs et ont déjà subi des traitements pour éliminer toute toxicité.


Que retenir ?

  • Le manioc est une plante nourricière essentielle dans de nombreuses régions du monde.
  • Mal préparé, il peut être mortel en raison de sa teneur naturelle en cyanure.
  • Plus de 200 décès par an sont liés à une consommation inappropriée de manioc.
  • Avec un traitement adéquat, il devient un aliment sûr et nutritif.
  • Le manioc incarne les enjeux liés à la sécurité alimentaire, à la pauvreté et à l’éducation nutritionnelle.

En conclusion

Ce n’est pas le manioc lui-même qui est dangereux, mais la méconnaissance de sa préparation. Ce tubercule représente à la fois une source d’énergie vitale et un risque sanitaire important si on le consomme sans précaution.

Le manioc illustre bien comment un aliment, même dangereux, peut devenir un pilier de survie, tant que la population détient le savoir nécessaire pour le rendre comestible.

Dans un monde où l’accès à l’alimentation est inégal, il est crucial de diffuser les bonnes pratiques et de soutenir les populations qui en dépendent pour qu’elles puissent continuer à se nourrir sans mettre leur vie en danger.

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